Le concept de « pédagogie différenciée » est communément accepté par la majorité des enseignants mais il n’est pas toujours facile à mettre en place en classe.
La pratique de la pédagogie différenciée s’avère notamment exigeante pour les enseignants. Elle nécessite une réflexion approfondie sur la pratique du métier et un esprit créatif dans la construction des séquences d’apprentissage.
La pédagogie différenciée permet à l’enseignant d’assurer d’instructeur et de pédagogue en amenant l’élève à la fois à construire sa personnalité et à remanier son rapport au savoir.
La pratique de la pédagogie différenciée peut agir sur ce rapport en mettant les élèves dans une mécanique favorable à l’apprentissage.
Ce type de pratique pédagogique est voué donc à aider l’élève dans son apprentissage et à renforcer son estime pour soi-même.
Il serait curieux par la suite de s’interroger sur la manière dont la pédagogie différenciée rend les élèves acteurs de leurs apprentissages. Il est concevable de les engager carrément dans la gestion de leur scolarité. « Dans cette perspective, la différentiation apparaît bien comme une chance de mobiliser l’élève pour lutter simultanément contre l’ennui et l’échec qui sévissent trop souvent à l’école ».
La pédagogie différenciée part du besoin d'une organisation générale de base de même niveau pour l'ensemble des élèves et pose le principe de leur éducabilité. Elle répond à ce chalenge en termes de gérance des différences entre les élèves. En conséquence, elle met l’accent sur la nature des différences à prendre en considération au sein de l’école pour créer des situations d'apprentissage. Au cours des trente dernières années, on est passé du constat de l'égalité d'accès de tous les élèves à l'enseignement à l’exigence de maximaliser leurs chances de réussite, d'où l’intérêt de s’interroger sur la nature des difficultés rencontrées et la recherche de solutions adéquates. C’est ce qui traduit le mémorable passage de la loi d'orientation "l'élève est au centre du système éducatif".
